Vous êtes des millions à vous poser cette question : « C’est bien joli tout ça, mais on mange quoi, en Australie ? »
De la viande, surtout. Et de la bière, un peu.
Le breakfast semble être un concept compliqué, puisque plein de restaurants proposent fièrement de t’en servir toute la journée. Mais à vrai dire, je n’ai pas tellement testé ces pittoresques spécialités locales, telles les « spaghetti on toast ». J’ai en revanche essayé la Vegemite, un genre de Cenovis en moins bon.
Le croissant toasté farci au jambon et fromage. Voilà, voilà.
A Sydney et Melbourne, beaucoup de restaurants internationaux, asiatiques, italiens, grecs, français et même suisses. Le mieux, comme toujours et partout, c’est quand même souvent de faire confiance à TripAdvisor, mais attention, il est possible que l’Australien n’ait pas tout à fait la même conception que vous et moi d’un bon resto. Beaucoup de restos de hamburgers, qui te servent souvent le Aussie Burger avec betteraves, oeufs et bacon. Et dans les pizzeria et les hamburgeria, ce concept magique, « The Lot », une pizza ou un hamburger avec TOUT les ingrédients possibles. Eh ouais.
Parmi les spécialités que tu retrouves sur plein de cartes, le « steak sandwich », en réalité, un steak posé sur du pain rôti plutôt qu’un sandwich. Celui que j’ai mangé était assez bon même si on ne m’avait pas demandé « quelle cuisson ? », recouvert de 30 tonnes de salade ce qui est toujours bon à prendre en voyage. Et du fromage par-dessus. Oui bon. Pourquoi pas.
Sinon, forcément, plein de trucs de la mer. Souvent frits.L’expérience culinaire la plus mystique : le fish’n’chips de Port Campbell, dans la très belle région de la Great Ocean Road. Tu commences par choisir ce que tu veux manger, poisson (dont, probablement, le nom anglais ne te dit rien), coquille St Jacques (frite, oui, parfaitement), seafood stick (du surimi, donc, mais en meilleur, mais en frit), etc. Tu attends un peu puis on te tend un sachet en papier. Dans lequel tu trouves, tels quels, environ onze kilos de frites et, un peu cachés là au milieu tels des oeufs de Pâques, tes trucs frits. Etonamment, c’est excellent. Mais frit. Tu te brûles un peu les doigts, un peu les genoux, mais c’est bon.
Manger dans des « clubs » (un truc étrange, entre le resto et le mini-casino) est assez compliqué, puisque le manger et les boissons se commandent dans deux endroits différents. Et que tu peux rester assis trois heures sans que personne ne vienne te dire qu’en fait, tu dois aller commander.
Et des desserts, comment dire, roboratifs.
Le mudcake, meilleur que son nom l’indique.
Autre spécialité, mais qui se mange plutôt dans des petits snacks spécialisés, le « meat pie », gâteau à la viande : de la viande en sauce, style ragout, souvent très épicée, servie dans de la pâte. C’est en général servi avec de la purée de pommes de terre, de la purée de petits pois et du gravy. Bien trop roboratif pour petit un en-cas, juste pas assez pour un vrai souper.
(bon, là, c’est la version luxe)
Mais la vraie spécialité aussie, le truc qu’il faut absolument essayer, c’est le barbecue. Dans tous les parcs, tu peux aller gratuitement faire griller ta bidoche sous le regard langoureux de douzaine d’oiseaux aussi pittoresques qu’affamés. C’est un concept assez difficile à comprendre pour un européen : ces barbecues publics sont souvent gratuits, en général très propres, et les gens ne se lèvent pas à huit heures du matin pour aller les réserver…
Et puisque tu es au supermarché pour acheter de la viande, tu en profites pour acheter des timtam, des biscuits au chocolat locaux vachement bons.
Et avec ça, du vin australien, y en a plein de bons.
Ou de la bière. Comme ici, ils ont des bières de soif pas très bonnes et de plus en plus de micro-brasseries qui dont des choses intéressantes. Très difficile de trouver de la porter ou de la stout, pas tellement de blanches non plus, mais beaucoup de choix tout de même, avec notamment pas mal d’IPA. Si tu passes par Sydney, je te conseille le Lord Nelson, un pub dans The Rocks, qui brasse de très bonnes bières avec une carte de restauration très sympa aussi. Parmi les bières découvertes là-bas, ma préférée s’appelle Fat Yak.
Et sinon, chose étonnante dans un pays anglo-saxon, leurs cafés sont bons. Par contre, j’ai mis un moment à comprendre comment commander et même, je n’ai pas trouvé l’option entre baignoire
et demi-goute
Leurs fromages, en revanche, sont en règle générale immangeables.
Et… ah non, ça, ça se mange pas.